Comment vérifier que mon poêle à granulés est bien isolé ?
Passer sa soirée devant son poêle à granulés, quel beau programme ! Problème : plus les soirées passent et plus la chaleur est difficile à obtenir. Un problème d’isolation vous empêche probablement de passer votre hiver au chaud.
Présence d’une protection murale, bonne diffusion de chaleur ou encore vérification du conduit d’évacuation : Proxi-TotalEnergies vous liste les 7 points à vérifier pour contrôler l’isolation de votre poêle à granulés.
Point n°1 : examiner la protection murale
Premier point sur lequel vous pencher : la protection murale. Cet écran thermique remplit deux rôles :
- Une protection pour le mur le plus proche de votre poêle à granulés. Outre le risque d’incendie, le rayonnement thermique de l’installation (poêle et conduit) peut rapidement le dégrader (apparition de fissures).
- Un écran d’isolation pour concentrer la chaleur à l’intérieur de votre pièce.
Si le mur en briques ou des plaques de béton cellulaire peuvent être envisagés, l’installation d’une plaque en acier doublée d’un isolant thermique à forte résistance thermique (laine de roche par exemple) est recommandée car plus facile à mettre en place.
Point n°2 : observer la flamme à l’intérieur de la chambre de combustion
Plusieurs indicateurs comme la quantité de cendres trahissent une mauvaise isolation de votre poêle à granulés. Mais la flamme reste probablement l’aspect le plus visuel. Regardez à l’intérieur de la chambre de combustion :
- si la flamme est stable et/ou de couleur bleue, votre poêle à granulés fonctionne à merveille ;
- si la flamme est trop faible et/ou de couleur jaune, il y a un problème sur votre poêle à granulés.
Un défaut d’isolation n’est pas forcément à l’origine de ce problème. Il se peut aussi que le système d’arrivée d’air soit mal réglé. Vérifiez d’abord le débit de votre appareil et ajustez-le. Si cette modification n’apporte rien de nouveau, l’isolation de votre poêle fait peut-être défaut.
Point n°3 : vérifier la température du poêle
Moins visuelle que la flamme, la température du poêle reste un deuxième indicateur de la qualité d’isolation de votre poêle.
Pour cela, faites confiance aux sondes ! Ces capteurs vous permettent de relever la température des fumées (sonde de température des fumées), du réservoir (granulés) ou de la pièce (sonde ambiance). Grâce à ces données, le poêle est en mesure d’ajuster sa combustion et même de s’arrêter si nécessaire (si elle dépasse les 200°C).
Que dit la sonde de température des fumées ?
Température relevée | Indicateur |
---|---|
Environ 55°C | Présence de flamme |
Environ 70°C | Poêle allumé |
Supérieure à 200°C | Température trop élevée |
Point n°4 : évaluer la diffusion de la chaleur dans la pièce
Il est indispensable de connaître le type de convection de votre poêle pour mesurer sa diffusion de chaleur et, par conséquent, identifier un éventuel problème d’isolation. Votre poêle diffuse donc la chaleur par convection naturelle (via ses sorties d’air) ou par convection forcée (à l’aide d’un ventilateur) ?
Si, par exemple, votre poêle à convection forcée est plus faible que d’habitude, le problème ne vient peut-être pas d’un défaut d’isolation mais du ventilateur, élément qui peut être déréglé.
Point n°5 : vérifier la consommation de granulés
Certains poêles à granulés sont programmables. Ce qui signifie que vous pouvez ajuster la consommation de combustible selon votre rythme de vie et la température souhaitée. Par exemple, lui demander de chauffer à 19°C à partir de 18h du lundi au vendredi.
Mais imaginez qu’après plusieurs jours d’utilisation, vous constatiez un écart avec vos estimations et remarquiez une consommation de combustible bien plus élevée que d’habitude. À part un mauvais paramétrage, un problème d’isolation nuit probablement au bon fonctionnement de votre poêle.
Point n°6 : vérifier l'étanchéité
Votre maison est soumise aux normes BBC ou RT 2012 ? Vous devez impérativement avoir un poêle dit « étanche ». Sur ce modèle, le fonctionnement est légèrement différent car au lieu de puiser l’air intérieur de votre maison pour sa combustion, il va le chercher à l’extérieur. Ce qui aura de nombreux avantages (meilleur rendement, moins de polluants, etc.) mais rajoute un point à vérifier en cas de problème d’isolation.
Point n°7 : contrôler le conduit d'évacuation
Dernier point de vérification : le conduit d’évacuation. Difficile d’y accéder, certes, mais un appareil (le pressostat) est là pour mesurer la pression dans le foyer et s’assurer que le conduit n’est pas bouché. Ce problème peut être réglé d’une seule façon : un ramonage régulier fait par un professionnel.