Quelle évolution pour le prix du GNR au 1er semestre 2020 ?

Publié le Jeudi 9 Juillet 2020 et mis à jour le Mardi 23 Avril 2024 - Les actualités du Prix des énergies

La première moitié de l’année 2020 a été complètement chamboulée par la crise du coronavirus. Celle-ci a eu un effet important sur le marché pétrolier et, donc, sur le prix du GNR. Nous revenons sur son évolution au cours de ces six derniers mois.

prix gnr premier semestre

Tout le monde se souviendra de 2020 comme étant une année pour le moins particulière. Le marché pétrolier, lui aussi, a vécu un moment très difficile, avec une chute des prix qui s’est poursuivie durant plusieurs mois. Influencé directement par le cours du pétrole, le prix du GNR a également été profondément impacté.

Une véritable chute libre

Comme on peut facilement s’en apercevoir dans le tableau ci-dessous, les prix du GNR ont considérablement diminué durant les six premiers mois de l’année.

SEMAINE

PRIX/LITRE

VARIATION

Semaine du 2 janvier

0,964 €

/

Semaine du 6 février

0,882 €

-0,082 €

Semaine du 5 mars

0,857 €

-0,025 €

Semaine du 2 avril

0,778 €

-0,079 €

Semaine du 7 mai

0,741 €

-0,037 €

Semaine du 4 juin

0,756 €

+0,015 €

Entre le début et la fin de la période, le litre de GNR a ainsi perdu 0,208 €. Une différence de prix considérable, surtout si l’on considère les commandes de plusieurs milliers de litres de gazole non-routier qui sont régulièrement passées par les professionnels.

Les plus importantes baisses ont été constatées :

  • entre janvier et février (-0,082 €) ;

  • entre mars et avril (-0,079 €).

En toute fin de période, les prix sont repartis légèrement à la hausse. Il faut toutefois relever qu’une nouvelle baisse des prix du gazole non-routier (GNR) a été constatée au cours du mois de juin.

Le coronavirus, facteur numéro 1

Généralement, c’est la combinaison de plusieurs facteurs qui permet d’expliquer une baisse ou une augmentation du prix d’un produit pétrolier. Mais au cours de ce premier semestre 2020, le responsable de la baisse des prix est tout trouvé : il s’agit du nouveau coronavirus.

Dès le mois de décembre 2019, de nombreuses régions, en Chine, ont été confinées. Cela a entraîné un ralentissement de l’activité industrielle chinoise. Or, celle-ci est un maillon essentiel de l’économie mondiale qui, en conséquence, a également été ralentie. Cet arrêt forcé de l’économie a entraîné une baisse importante de la demande en produits pétroliers, massivement utilisés dans l’industrie et les transports. L’offre restant abondante, le cours du pétrole a chuté, en vertu de la loi de l’offre et de la demande.

La propagation du virus dans le reste du monde au cours des mois suivants n’a fait que renforcer ce phénomène. Il a fallu attendre la décision des pays producteurs de pétrole de limiter considérablement leur production (-10 millions de barils par jour) pour retrouver une forme d’équilibre entre l’offre et la demande et, donc, une légère hausse des prix.

La situation sanitaire mondiale restant très délicate, on constate au cours des dernières semaines une nouvelle baisse des prix des produits pétroliers comme le GNR. Le marché pétrolier est donc très instable et il est difficile de prévoir de quoi seront faites les prochaines semaines.