Prix du GNR : quelle évolution en mars 2020 ?
A l’image du pétrole et du fioul domestique, le prix du gazole non-routier a chuté depuis le début de l’année et la crise du coronavirus. Les équipes de proxi-totalenergies.fr vous aident à y voir plus clair et font le point sur la situation au mois de mars.
Peu connu du grand public, le GNR, ou gazole non routier, est le carburant utilisé notamment pour les engins mobiles dans les secteurs agricoles, forestiers ou des travaux publics. Obligatoire depuis 2011, le gazole non-routier et son prix sont dépendants du cours du pétrole. Depuis la crise sanitaire engendrée par le Covid-19, le pétrole n’a cessé de chuter pour atteindre des prix au baril qui n’avaient plus été atteints depuis près de 20 ans.
Une baisse considérable du prix du GNR au mois de mars
Dans ce contexte, le prix du GNR n’a lui aussi cessé, ou presque, de chuter depuis le début de l’année. En France, son prix est ainsi passé de 0,983€ le litre début janvier à 0,800 fin mars.
Au début du troisième mois de l’année, le prix au litre du gazole non routier était de 0,852 €. En deux semaines, il a connu une chute de près de 0,050€. La semaine suivante, le cours a connu une légère remontée de 0,005€ avant de retrouver une nouvelle courbe négative en fin de mois.
SEMAINE |
PRIX DU GNR/LITRE |
EVOLUTION |
Semaine du 4 mars |
0,852 € |
/ |
Semaine du 11 mars |
0,820 € |
-0,028 |
Semaine du 18 mars |
0,800 € |
-0,020 |
Semaine du 25 mars |
0,805 € |
+0,005 |
31 mars |
0,797 € |
-0,008 |
Comment expliquer cette chute des prix du GNR ?
Ces prix bas du gazole non-routier, du gazole, de l’essence ou du fioul domestique sont à mettre à l’actif du faible prix du pétrole actuellement. Un prix bas lié, évidemment, à la crise du Covid-19. Mais comment expliquer que ce virus ait pu tant bouleverser les marchés pétroliers ?
L’un des principaux facteurs de fluctuation du pétrole est l’équilibre entre l’offre et la demande :
-
Une demande importante de pétrole créera un phénomène de raréfaction de la matière première et fera augmenter les prix ;
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Au contraire, une offre plus élevée que la demande aura tendance à les faire diminuer.
Dans le cas de l’épidémie que l’on connaît, ce déséquilibre entre l’offre et la demande provient principalement de la Chine, l’un des plus grands consommateurs de pétrole au monde et d’où s’est déclaré le virus. Le confinement total proclamé dans de nombreuses grandes villes du pays a ralenti considérablement l’économie locale. Un ralentissement qui a touché le reste du monde puisque la Chine est le principal pays exportateur au monde. Si la demande en pétrole a chuté, l’offre brute, elle, est n’a pas diminué - principalement à cause de la Russie et de l’Arabie Saoudite qui continuent d’inonder le marché. C’est cette offre en surabondance par rapport à la demande qui a fait chuter les prix.
A quoi faut-il s’attendre dans les prochains mois pour le GNR ?
S’il est particulièrement difficile de prédire les fluctuations du cours du pétrole en temps normal, dans le contexte que l’on connaît aujourd’hui, cela l’est encore plus. L’OPEP+, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole élargie, n’est pas parvenue à un accord de limitation de la production, ce qui risque de rendre le pétrole de schiste américain non rentable. Or, ce dernier était un facteur de l’abondance de pétrole ces derniers mois, et de la baisse des prix. Entre la surproduction de certaines sources et le tarissement provisoire de certaines autres, la crise en occident et le redémarrage progressif de l’économie chinoise, on ne sait si les prix vont continuer à chuter ou s’ils vont rebondir, et quand.
Devant tant d’incertitudes et un prix déjà très bas, nous ne pouvons que vous conseiller de faire le plein de gazole non-routier dès à présent. Si vous disposez de capacités de stocker le gazole non-routier, vous éviterez ainsi de subir d’inévitables hausses futures du prix.