Coronavirus : quel impact sur le prix du GNR ?

Publié le Mardi 21 Avril 2020 et mis à jour le Lundi 25 Novembre 2024 - Les actualités du Prix des énergies

La pandémie de coronavirus que nous vivons a eu un impact important sur le cours du pétrole et, donc, sur les prix des différents produits qui en sont dérivés, comme le fioul ou le GNR. Le prix du gazole non routier a donc, lui aussi, été considérablement impacté.

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Depuis le début du mois de janvier, les prix des produits pétroliers ont suivi le cours du pétrole, dont ils dépendent, dans sa chute vertigineuse. Alors que le prix du baril de Brent – la référence pour les marchés européens – frôlait les 70 $ au début janvier, il est descendu jusqu’à 22 $ à la fin mars, avant de connaître un léger rebond ces dernières semaines le plaçant aux alentours des 28 $.

Le litre de GNR a perdu plus de 20 centimes

Pour bien comprendre l’importance de la chute du prix du GNR, il suffit de le comparer sur la même période, entre janvier et aujourd’hui. Au début du mois de janvier, pour un achat de 1000 litres de GNR, le litre s’échangeait contre 0,983 €. Les prix ont beaucoup baissé pendant la pandémie de covid-19. Une différence allant jusqu'à 20 centimes a pu être observée durant la crise.

Sachant que la variation de prix sur l’année précédente n’avait pas dépassé les 10 centimes, on peut parler d’une importante chute des prix. Pour un agriculteur ou un entrepreneur de BTP qui consomme des quantités importantes de GNR, une différence de 20 centimes au litre représente une diminution importante des coûts de fonctionnement.

 

A quoi est due cette situation ?

Si les prix ont tant chuté, c’est simplement lié à l’importante diminution de la demande mondiale en produits pétroliers, conjuguée à une offre toujours aussi importante. En effet, la mise à l’arrêt forcée de nombreuses entreprises, tous secteurs confondus, a fait chuter leur consommation de combustible et de carburants, réduisant la demande à peau de chagrin.

Dans un premier temps, les pays producteurs de pétrole, notamment ceux de l’OPEP et ses alliés, n’ont pas diminué leur production. Au contraire, l’Arabie Saoudite et la Russie ont choisi de produire plus et de vendre cette production au rabais. Mais face à l’importance de la chute des prix, ils ont fait volte-face et ont décidé, au début du mois d’avril, de réduire drastiquement leur production. Ainsi, leur production quotidienne sera réduite de 10 millions de barils durant les mois de mai et juin, soit l’équivalent de 10% de la production mondiale. La baisse de la production sera ensuite allégée.

A quoi doit-on s’attendre au cours des prochaines semaines ?

Est-il possible que cette baisse des prix se poursuivre au cours des prochaines semaines ? C’est difficile à dire. La récente décision de l’OPEP a par exemple permis de faire légèrement remonter le cours du pétrole. Mais ce sursaut a été de courte durée, puisque le baril de Brent est ensuite reparti à la baisse.

Pour revenir à une forme d’équilibre, il faudra nécessairement attendre la reprise d’une certaine activité économique et d’une demande plus importante en pétrole. Les prix du GNR, comme du fioul et des autres produits pétroliers, pourraient alors repartir à la hausse.