Comment a évolué le prix du GNR en 2020 ?
L’année 2020 a été marquée par une importante chute des prix du GNR, comme de tous les autres produits pétroliers. Nous revenons sur cette évolution et vous en expliquons les raisons.
Les marchés pétroliers ont été particulièrement bousculés en cette année 2020. Conséquence : les prix de l’essence, du gazole, du fioul ou du gazole non routier (GNR) ont véritablement chuté tout au long de l’année. Voilà qui fait les affaires des consommateurs de ces carburants et combustibles…
30 centimes de moins par litre
Alors que les évolutions du prix du GNR sont souvent de l’ordre de quelques centimes à peine, la différence entre les prix les plus élevés et les prix les plus bas a, cette année, été bien plus importante.
SEMAINE |
PRIX DU GNR/LITRE |
VARIATION |
13 janvier |
0,978 € |
/ |
3 février |
0,905 € |
-0,073 € |
2 mars |
0,856 € |
-0,049 € |
6 avril |
0,781 € |
-0,075 € |
4 mai |
0,720 € |
-0,061 € |
1er juin |
0,753 € |
+0,033 € |
6 juillet |
0,732 € |
-0,021 € |
3 août |
0,704 € |
-0,028 € |
7 septembre |
0,710 € |
+0,006 € |
5 octobre |
0,684 € |
-0,026 € |
2 novembre |
0,684 € |
= |
14 décembre |
0,743 € |
+0,059 € |
En effet, entre le prix le plus bas enregistré durant l’année (0,675 euro le 28 septembre) et le prix le plus haut (0,978 euro le 13 janvier), la différence de prix s’élève à plus de 30 centimes par litre. Un montant considérable pour les entreprises qui utilisent des quantités importantes de GNR et qui ont donc pu faire d’importantes économies sur ce poste au cours de l’année.
On peut noter que la chute des prix a été importante et constante au cours des premiers mois de l’année, jusqu’au mois de juin. Dans un second temps, de nouvelles baisses de prix ont été enregistrées, mais moins importantes que celles connues en début d’année. Enfin, en fin de période, les prix du gazole non routier ont commencé à remonter, principalement au mois de novembre. L’année s’est terminée sur une importante hausse des prix (+0,059 euros en décembre).
La pandémie a dicté les prix
Il est évident que la pandémie de coronavirus a eu une influence déterminante sur les prix du GNR au cours de l’année. Les cours du pétrole ont en effet été considérablement impactés par la crise sanitaire. En raison du confinement mis en place dans de nombreuses régions du monde pour freiner la propagation du virus, l’activité économique a été très ralentie. En conséquence, le pétrole et ses dérivés, très utilisés dans l’industrie et pour les déplacements, ont été beaucoup moins demandés pendant une grande partie de l’année. L’important déséquilibre entre offre et demande a entraîné une baisse constante des prix.
L’accalmie qu’on peut constater à partir du mois de juin est liée à deux phénomènes :
- la décision de l’OPEP de limiter de façon drastique sa production de pétrole (-9,7 millions de barils par jour) ;
- le déconfinement progressif intervenu dans plusieurs régions du monde.
Cette pause a toutefois été de courte durée. Après l’été, une deuxième vague de contamination au coronavirus s’est répandue, principalement en Europe, causant un nouveau confinement généralisé. Mais l’annonce de l’efficacité des vaccins développés par plusieurs sociétés pharmaceutiques a enthousiasmé les marchés : les cours du pétrole sont dès lors remontés, et les prix du GNR aussi.
Après une année aussi chamboulée, il est très difficile de prévoir quelle sera l’évolution des prix du GNR au cours des premiers mois de 2021. Comme en 2020, c’est probablement la réponse sanitaire qu’on pourra donner au coronavirus qui déterminera le cours du pétrole et de ses produits dérivés.