Saison de chauffe : le bois trop humide est-il un risque pour votre installation de chauffage ?
L’hiver approche à grands pas : vous allez bientôt rallumer votre poêle à bois ou votre cheminée pour vous réchauffer. Cependant, il vous faudra veiller à ne pas utiliser un bois trop humide pour alimenter votre équipement. En effet, en choisissant un bois pas assez sec, vous risquez d’endommager votre installation et d’impacter votre confort thermique. Explications.
Vous allez bientôt rallumer votre poêle à bois, et vous vous demandez si vous pouvez utiliser un bois humide pour chauffer votre logement ? La réponse est non. Voici en effet les conséquences d’un tel type de bois.
Un impact direct sur l’efficacité énergétique
C’est la principale conséquence de l’utilisation d’un tel type de bois. Ainsi, lorsque vous brûlez du bois humide, une part importante de l’énergie générée au moment de la combustion est gaspillée. Au lieu de chauffer votre logement, celle-ci est mobilisée pour évaporer l’eau contenue dans le bois !
Résultat ? Moins de chaleur pour votre habitation, et plus de combustible brûlé, soit une efficacité énergétique réduite et une consommation élevée de bois. On estime ainsi qu’un bois avec un taux d’humidité élevé génère une perte énergétique pouvant atteindre 50 %. En d’autres termes, utiliser un bois bien sec permet de doubler, ou presque, l’efficacité de votre chauffage, tout en réduisant la quantité nécessaire de bûches pour obtenir une température confortable chez vous.
Un encrassement accéléré des conduits et du matériel
Vous utilisez un bois trop humide pour votre installation de chauffage ? Vous prenez le risque d’un encrassement de vos appareils. En effet, lorsqu’un bois trop humide est brûlé, la production de résidus carbonés (la suie et la créosote) est accrue, que ce soit dans le conduit de la cheminée, sur la vitre de l’insert ou dans les différents canaux de votre équipement.
Cette accumulation de suie peut avoir plusieurs conséquences :
- une obstruction progressive des conduits ;
- une augmentation des risques d’incendie de cheminée ;
- une vue sur les flammes cachée, parce que les vitres sont devenues opaques ;
- un besoin en nettoyage accru de votre équipement.
Un vieillissement prématuré de votre appareil de chauffage
L’utilisation d’un bois humide, enfin, va accélérer la dégradation de votre équipement de chauffage. Et pour cause : les résidus acides, produits par une combustion incomplète due à l’humidité, vont favoriser la corrosion des composants de l’appareil, provoquer une dilatation des matériaux, et imposer un rythme d’entretien plus élevé pour éviter une panne. Voire, pire, un remplacement imprévu, ce qui représente un certain coût.
Bois sec : qu’est-ce que c’est ?
Pour éviter tous ces désagréments, il convient de choisir un bois sec, avec un taux d’humidité inférieur à 20 %. Idéalement, optez pour un bois entreposé à l’air libre pendant au moins 18 à 24 mois, coupé et fendu pour faciliter le séchage. Chez vous, stockez votre bois dans un abri ventilé et protégé de l’humidité ambiante ainsi que des intempéries.