Pourquoi et quand ramoner sa cheminée ?

Publié le Vendredi 1 Février 2019 et mis à jour le Vendredi 28 Mars 2025 - Les actualités du Entretien de vos équipements

Le ramonage consiste à nettoyer le conduit d’une cheminée pour éviter les risques d’incendie et d’intoxication, mais aussi pour optimiser la performance de votre appareil. Obligatoire au moins une fois par an, il doit être réalisé par un professionnel et est indispensable pour être couvert par votre assurance en cas de sinistre. 

Chaque année, des incendies domestiques et des intoxications au monoxyde de carbone sont causés par des conduits de cheminée mal entretenus. Le ramonage n’est pas seulement une formalité : il garantit votre sécurité et améliore l’efficacité de votre chauffage. Mais en quoi consiste exactement cette opération ? À quelle fréquence faut-il la réaliser ? Quels sont les risques en cas d’oubli ? Et surtout, pourquoi faut-il confier cette tâche à un professionnel ? On vous explique tout.

En quoi consiste le ramonage d’une cheminée ?

Le ramonage a pour objectif d’éliminer les dépôts de suie et autres résidus de combustion qui s’accumulent sur les parois du conduit. En réalité, il existe deux types de ramonage :

  • Le ramonage chimique : il est réalisé à l’aide d’une bûche spécifique qui décolle une partie des dépôts grâce à une réaction chimique. Ce procédé est utile en complément, mais ne remplace pas un ramonage manuel.
  • Le ramonage mécanique : il consiste à passer un hérisson (brosse métallique) dans le conduit pour retirer efficacement suie et goudron. C’est le seul procédé reconnu par la loi et exigé par les assurances.

On notera qu’on insiste souvent sur la nécessité d’effectuer un ramonage lorsqu’on utilise du bois bûche ou du pellet. Pourtant, le conduit d’évacuation des fumées d’une chaudière au fioul est également soumis à cette obligation.

Bon à savoir. En copropriété, le ramonage des conduits collectifs est à la charge du syndic. En revanche, pour une maison individuelle, c’est au locataire ou au propriétaire d’assurer cette obligation.

Quand et à quelle fréquence faut-il procéder au ramonage obligatoire de sa cheminée ?

La fréquence du ramonage est définie par le Règlement Sanitaire Départemental et peut varier d’une commune à l’autre. En règle générale, voici ce qui est recommandé :

Équipement

Fréquence de ramonage

Foyer ouvert

2 fois/an

Poêle à bois

2 fois/an

Poêle à granulés

1 fois/an

Chaudière

1 fois/an

Le meilleur moment pour faire ramoner sa cheminée est avant ou après la saison de chauffe. L’automne est souvent une période de forte demande, donc mieux vaut anticiper en effectuant l’entretien au printemps ou en été. Cela permet d’éviter les longues attentes et de garantir un appareil prêt à l’emploi dès les premiers froids.

Le saviez-vous ? Ne pas respecter l’obligation de ramonage expose à plusieurs sanctions :

  • une amende pouvant aller jusqu’à 450 €, selon l’article 2213-26 du Code général des collectivités territoriales ;
  • une cheminée encrassée peut causer un feu de cheminée ou une intoxication au monoxyde de carbone, un gaz inodore et mortel ; 
  • en cas d’incendie, votre assurance habitation peut refuser de vous indemniser si vous ne pouvez pas présenter un certificat de ramonage délivré par un professionnel.

Pourquoi faut-il faire ramoner sa cheminée ?

Le ramonage de votre cheminée est bien plus qu'une simple formalité. Il s'agit d'une mesure de sécurité essentielle et d'une action bénéfique pour votre installation.

Une question de sécurité

Lorsqu’un combustible (bois, granulés, fioul) brûle, il libère des particules qui s’accumulent dans le conduit sous forme de suie et de goudron. Avec le temps, ces dépôts peuvent :

  • obstruer le conduit, empêchant une bonne évacuation des fumées et favorisant l’émission de monoxyde de carbone dans le logement ;
  • s’enflammer et provoquer un feu de cheminée, un accident domestique fréquent qui peut rapidement dégénérer.

Un impact direct sur la performance de votre chauffage

Un conduit propre assure un meilleur tirage, ce qui optimise la combustion et réduit la consommation de combustible. On estime d'ailleurs qu’un millimètre de suie peut entraîner jusqu’à 10 % de perte de rendement. Autrement dit, un ramonage régulier permet de faire des économies sur votre facture énergétique, tout en réduisant les émissions polluantes.

Une obligation légale à ne pas négliger

Depuis le 1er octobre 2023, le décret n°2023-641 uniformise les règles de ramonage à l’échelle nationale. Désormais :

  • Un ramonage par an minimum est obligatoire pour les équipements à bois et granulés.
  • L'entretien doit être réalisé par un professionnel qualifié.
  • Un certificat de ramonage doit être délivré et conservé. Ce document est essentiel en cas de sinistre, notamment pour les assurances.

Avant cette date, la réglementation variait selon les communes, certaines exigeant deux ramonages annuels. Il est donc conseillé de vérifier les arrêtés municipaux ou préfectoraux pour s’assurer d’être en règle.

L'importance de faire appel à un professionnel 

Si le ramonage peut sembler simple en apparence, il est fortement recommandé de faire appel à un professionnel qualifié. Un ramoneur professionnel possède en effet les compétences, l’expérience et le matériel nécessaires pour effectuer un ramonage efficace et en toute sécurité. Il pourra également détecter d’éventuels problèmes sur votre installation et vous conseiller sur les mesures à prendre. À l'issue de son intervention, il vous remettra un certificat de ramonage, qui pourra vous être demandé par votre assurance en cas de sinistre.

Bon à savoir. Le prix d’un ramonage de cheminée varie en fonction de quatre critères :

  • la taille de votre conduit ;
  • l’encrassement de votre conduit ;
  • la région dans laquelle vous habitez (les tarifs sont plus élevés à Paris) ;
  • le professionnel choisi.

Pour vous donner un ordre d’idée, le prix de cette intervention oscille généralement entre 40 et 80 €.