Le prix du fioul au plus bas au mois de mars 2020
Au mois de mars 2020, les prix du fioul ont continué à baisser pour atteindre des niveaux plancher. Pour beaucoup, le moment est venu de faire le plein de leur chaudière, au point que les livraisons prennent un peu de retard.
Alors que le printemps est arrivé, le prix du fioul n’en finit pas de baisser. Au mois de mars, il est rapidement descendu sous la barre des 800 € pour 1000 litres. Il faut remonter à l’année 2017 pour retrouver un prix du fioul aussi bon marché.
Une baisse continue des prix du fioul
La tendance est la même depuis le début de cette année. Chaque mois, le prix du fioul domestique chute un peu plus. De 889 € les 1000 litres de fioul achetés fin janvier, on est par exemple passé à 837 € les 1000 litres à la fin du mois de février.
SEMAINE |
PRIX DU FIOUL/1000 L |
VARIATION |
Semaine du 24 février |
837 € |
/ |
Semaine du 2 mars |
817 € |
- 20 € |
Semaine du 9 mars |
774 € |
- 43 € |
Semaine du 16 mars |
770 € |
- 4 € |
Semaine du 23 mars |
768 € |
- 2 € |
Ce mouvement s’est accentué en mars, mois durant lequel on a enregistré deux baisses importantes durant les deux premières semaines. La semaine du 2 mars, le prix du fioul a baissé de 20 € pour 1000 litres. Mais c’est la semaine du 9 mars qui a connu la plus forte baisse du mois (-43 €), permettant au fioul domestique de repasser sous la barre symbolique des 800 € pour 1000 litres. Du jamais vu depuis 2017.
Une baisse de la demande sous l’impact du coronavirus
Le cours du pétrole est l’élément qui influence le plus le prix du fioul domestique. Cela se confirme encore aujourd’hui. En raison de la pandémie de coronavirus qui touche désormais le monde entier, la demande de produits pétroliers est en chute libre. Et les prévisions pour les mois à venir ne sont pas très optimistes. Pour les experts, on peut s’attendre à un déclin encore plus important de la demande en pétrole au deuxième trimestre 2020.
Le coronavirus a donné un coup d’arrêt à l’activité de nombreux secteurs et contraint trois milliards d’individus à se calfeutrer chez eux. Cette chute pourrait être encore plus lourde que lors de la crise financière de 2008-2009, parce que 60 % de la demande vient des transports, un secteur particulièrement touché par les restrictions de voyage et les mesures de confinement.
Offre de pétrole excédentaire sur les marchés
Alors que la demande est au plus bas, le pétrole souffre d’une offre excédentaire. La Russie et l’Arabie saoudite sont actuellement engagés dans une guerre des prix. Ils inondent le marché de leurs barils, ce qui contribue encore davantage à la plongée des cours de l’or noir.
Début mars, les négociations entre membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés ont abouti à un échec. Les États-Unis, premier producteur mondial de pétrole, ont essayé d’infléchir la courbe en cette fin du mois de mars. Ils ont notamment demandé à leur allié saoudien de rassurer les marchés. Mais impossible de mesurer les effets de cette annonce pour le moment.
Sans un nouvel accord dans le cadre de l’OPEP+, les robinets continuent de couler à flots. Tout bénéfice pour les consommateurs de fioul domestique. En France, la demande est telle que les capacités de livraison sont sous tension. Il faut donc faire preuve de patience avant de recevoir sa commande.