5 erreurs à éviter lors de l'installation d'un poêle à bois ou à granulés
Vous envisagez l’installation d’un poêle à bois ou à granulés chez vous ? C’est une bonne idée, surtout si vous avez écarté toutes les erreurs possibles qui pourraient nuire à son bon fonctionnement.
Mauvais emplacement, puissance mal adaptée, non-respect des normes électriques, conduit de fumée et combustible inadaptés : Proxi-TotalEnergies fait le tour des 5 erreurs qui impactent la performance de votre appareil et risquent même de porter atteinte à votre sécurité.
Erreur n°1 : faire un mauvais choix d’emplacement
Poêle à bois ou poêle à granulés, l’objectif reste le même : diffuser une chaleur homogène à travers toute la maison. Et pour que l’efficacité thermique soit optimale, un ensemble de conditions doivent être réunies.
Choisir le bon emplacement
Privilégiez toujours un emplacement au cœur d’une pièce centrale (le salon ou la salle à manger sont parfaits pour ça) et installez le poêle face à la pièce pour que la chaleur s’y diffuse.
Respecter une certaine distance de sécurité
La chaleur produite par le poêle peut rapidement endommager le mobilier et les appareils environnants s’ils sont trop proches. Pour les meubles, une distance de sécurité de 120 centimètres est nécessaire. Pour la télévision, ajoutez 30 centimètres.
Penser au pare-feu
Même si vous respectez les distances de sécurité, le pare-feu s’impose comme un équipement de sécurité indispensable.
Installer un système de ventilation
Ventiler l’air permet à la fois de chasser l’air intérieur - pollué et vicié par les activités domestiques et le monoxyde de carbone – mais contribue aussi à améliorer le tirage du poêle.
En effet, ce type d’appareil demande un comburant de qualité (entre 9 et 15 m3 d’air pour 1 kg de granulés). Il s’obtient par l’installation d’un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC) et d’une ouverture à proximité du poêle.
Erreur n°2 : choisir une puissance mal adaptée
Il existe une règle simple permettant de calculer la puissance d’un appareil de chauffage : 1 kW est nécessaire pour chauffer 10 m². Sur cette base (et sur un seul critère qu’est le volume de la maison), on peut donc définir qu’un appareil de 5 kW est suffisant pour une maison de 50 m² et 10 kW pour une maison de 100 m².
En réalité, ce calcul est un peu plus complexe, car il doit prendre en compte un second paramètre fondamental, mais plus difficilement qualifiable : l’isolation de la maison.
En effet, plus la qualité de l’isolation baisse, plus les besoins en chauffage sont importants. Une maison isolée dans les années 2000 ne sera pas aussi performante qu’une maison basse consommation achevée en 2023. Le ratio à connaître est donc le suivant :
- 1 kW pour une maison RT 2005 ;
- 0,6 kW pour une maison RT 2012.
Appliquons ce ratio sur des maisons de superficie différente pour se faire une idée plus concrète.
Superficie de la maison | Norme d’isolation | |
---|---|---|
RT 2005 | RT 2012 | |
50m² | 1 kW | 0,6 kW |
80m² | 8 kW | 4,8 kW |
100m² | 10 kW | 6 kW |
120m² | 12 kW | 7,2 kW |
150m² | 15 kW | 9 kW |
Erreur n°3 : ne pas respecter les normes électriques
Si votre choix se porte sur un poêle à granulés fonctionnant à l’électricité, attention à bien respecter les normes, dont la principale : la NF C 15-100. Celle-ci précise les conditions de protection électrique des appareils spécialisés. Pour un poêle à granulés, un circuit protégé par un disjoncteur de 10A est généralement demandé.
Erreur n°4 : installer un conduit de fumée inadapté
Le conduit de fumée est aussi soumis à une réglementation stricte depuis 2012 à laquelle chacun doit se plier. Plus qu’une question de performance énergétique, c’est aussi un souci de sécurité domestique qui a motivé la mise en place de ces normes.
Qu’il soit rigide (diamètre de 83 à 200 mm) ou flexible (80 à 250 mm), le tubage doit respecter les normes françaises DTU 24.1 et DTU 24.2 et être impérativement installé par un professionnel qualifié.
Erreur n°5 : ne pas choisir le bon combustible
S’il est possible d’utiliser des granulés dans un poêle à bois, l’inverse est loin d’être recommandé. Dans tous les cas, la meilleure recommandation reste d’utiliser du bois adapté à votre appareil (des bûches pour un poêle à bois, des granulés pour un poêle à granulés) et de bonne qualité.
Plusieurs indicateurs vous guideront vers des combustibles secs (inférieurs à 20 % d’humidité), provenant d’essences réputées pour leur pouvoir thermique (catégorie G1 pour le chêne, le hêtre, le charme, l’érable, l’orme ou le frêne). La classification H1G1 ou les labels de qualité comme DINplus vous offrent de solides garanties.