Prix du GNR : quelle évolution en mai 2020 ?
Le GNR ou gazole non-routier est un carburant très utilisé par les professionnels en France. Son prix est donc scruté de près. Pour la première fois de l’année, il a légèrement remonté au cours du mois de mai.
L’année 2020 a été, c’est le moins qu’on puisse dire, plutôt particulière. Frappé par une pandémie causée par une nouvelle forme de coronavirus, l’économie mondiale a fonctionné au ralenti durant plusieurs mois. L’un des effets collatéraux de cette crise a été la chute du cours du pétrole. De semaine en semaine depuis le début de l’année, celui-ci n’a fait que de baisser, inexorablement.
Le prix des produits pétroliers comme le GNR ou gazole non-routier étant principalement influencé par le cours du pétrole, il a lui aussi chuté depuis le début de l’année :
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0,976 €/litre de GNR le 8 janvier ;
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0,710 €/litre de GNR le 27 avril.
Hausse continue en mai
Cette baisse importante des prix faisait évidemment les affaires des professionnels qui utilisent ce carburant. Mais ce mouvement à la baisse s’est terminé au cours de ce mois de mai.
SEMAINE |
PRIX DU GNR/LITRE |
VARIATION |
Semaine du 29 avril |
0,710 € |
/ |
Semaine du 6 mai |
0,730 € |
+0,020 € |
Semaine du 13 mai |
0,755 € |
+0,025 € |
Semaine du 20 mai |
0,753 € |
-0,002 € |
Semaine du 27 mai |
0,764 € |
+0,011 € |
Si l’on excepte la semaine du 20 mai, où une très légère diminution a été constatée, le reste du mois a donc été marquée par une hausse continue des prix. Ceci étant dit, le niveau de prix à la fin du mois restait très bas, comparable à celui qu’on connaissait à la mi-avril.
Une consommation en hausse, une offre en baisse
Qu’est-ce qui explique cette augmentation des prix après une longue période de diminution ? Pour le comprendre, il faut revenir au début d’année, lorsque les prix ont commencé à chuter. La raison de cette chute est liée à l’importante baisse de consommation de produits pétroliers à travers le monde, alors que l’offre, elle, restait importante. En vertu de la loi de l’offre et de la demande, les prix ont baissé.
Pour faire face à cette situation, l’OPEP+, organisation qui regroupe les membres de l’OPEP et ses alliés, ont décidé de diminuer drastiquement leur production de pétrole. Cette diminution – s’élevant à 10 millions de barils par jour – a été prolongée au cours du mois de mai, ce qui a rassuré les marchés, s’attendant dès lors à un rééquilibrage de l’offre et de la demande.
Parallèlement, le déconfinement progressif dans de nombreuses régions du monde a entraîné une hausse de la consommation de pétrole. Cette combinaison entre diminution de l’offre et augmentation de la demande a conduit à une remontée des prix.
A quoi faut-il s’attendre au cours de prochaines semaines ?
Si certaines régions du monde connaissent un retour progressif à la normale, il ne faut pas oublier que d’autres – le continent américain, par exemple – sont encore dans une situation délicate. Le coronavirus continue à s’y propager et l’activité économique en est impactée. Il faudra donc un certain temps avant que la consommation de produits pétroliers revienne à son niveau normal et que les prix soient réellement impactés.
Au cours des dernières semaines, le prix du GNR a d’ailleurs à nouveau baissé, signe que la stabilité n’est pas encore acquise. N’hésitez pas à profiter des prix attractifs du GNR en commandant dès maintenant !